lundi 9 octobre 2017

[ CHRONIQUE ]

THE TEAR GARDEN  /  The Brown Acid Caveat 
[ metropolis/subconscious ]


Le projet voit le jour au milieu des années 80 par l'impulsion de Edward Ka Spel (The Legendary Pink Dots) et Cevin Key (Skinny Puppy). La musique qu'ils produisent est un savant mélange de leurs deux univers alliant l'acidité et les machines de Skinny Puppy aux expérimentations 70's de The Legendary Pink Dots. THE TEAR GARDEN propose dès 1985 de nombreux albums et eps, souvent issues d'improvisations studio des deux musiciens. Jusqu'en 2009, les sorties se suivent au rythme d'un album tous les trois à cinq ans. En 2009 on imagine la projet en stand by lorsque par le biais de Cevin Key et une demande de fond via internet, l'annonce est faite d'un nouvel album de THE TEAR GARDEN pour 2017. 
'The Brown Acid Caveat' sort finalement en juillet dernier en même temps que la compilation de titres rares et inédits, 'Eye Spy Volume 2' et propose douze nouvelles composition du duo. Dès l'introductif  'Strange Land' on retrouve l'univers particulier baigné à la fois d'épure et d'agitations électroniques sur une mélodie imparable chantée tout en douceur par un Ka Spel identifiable entre mille. 'Stars On The Sidewalk' déploie un aspect plus expérimental avec une progression mélancolique sur plus de sept minutes. Un titre envoûtant. 'Amy's Personality' est de mouture identique, baignée d'une atmosphère plus sombre alors que 'Calling Time' accélère la cadence dans des ambiances plus synthétiques. En milieu de parcours l'auditeur se laisse aller à la ballade crépusculaire 'On With The Show', véritable capsule vaporeuse où planent mystère et mélancolie. La descente obscure, plombée est annoncée avec 'Sinister Science', longue mélopée glaçante sur laquelle, le violon de Patrick Q. Wright fait des merveilles. La lumière jaillie de nouveau, douce et fragile sur un 'Kiss Don't Tell' de toute beauté. Les envolées de guitare de Martijn de Kleer sont en suspend alors que Edward Ka Spel soutient la mélodie ciselée de sa voix de velours. Les machines froides et déglinguées reprennent le pouvoir sur les deux piste suivantes, 'A Private Parade' et 'The Sound Of Space Escaping' jusqu'à nous porter vers le sublime 'Seven Veils' en suspension. Ballade hors du temps, entêtante et frissonnante. Une des grandes réussite de ce neuvième album studio de THE TEAR GARDEN. C'est le décharné 'Object' épuré jusqu'à l'os qui clos 'The Brown Acid Caveat', album parmi les plus réussi du duo qui propose ici l'aspect mélodique du projet avec un disque riche et inspiré qui fait déjà partie des plus belles sorties de 2017. 


Disponible : CD / VINYLE / DIG.


[ FREUND

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