vendredi 22 septembre 2017

[ EXPRESS ]

THE EDEN HOUSE  /  Songs For The Broken Ones
[ jungle records ]

Parmi toutes les incarnations de Fields Of The Nephilim, THE EDEN HOUSE est sans doute la plus intéressante dans le style que le groupe développe. Pas étonnant d’y trouver en maîtres d’œuvre, Stephen Carey (NFD) et Tony Pettitt (Fields Of The Nephilim – Rubicon). 
Avec ce troisième album paru en juin dernier, la groupe assoit définitivement un rock prog. gothique à grand coup de sons cristallins et planant. La basse de Tony Pettitt y est pour beaucoup, d’autant que côté guitare on retrouve Simon Hinkler (The Mission) en invité d’honneur. Comment faire oublier les influences familiale avec un tel bagage, surtout quand on ne le souhaite pas. ‘Songs For The Boken Ones’ entièrement chanté par des voix féminines rappelle aussi parfois All About Eve. Les invités féminines sont légions. Lee Douglas (Anathema), Kelli Ali (ex-Sneaker Pimps), Monica Richards (Faith & The Muse) et Madame Pettitt chante sur un titre. Les sonorités sont proche d’Elizium album phare de Fields Of The Nephilim. Musicalement on y privilégie les morceaux à grands espaces et les envolées. Les voix féminines contribuent ainsi à plus de douceur. Les amoureux des sphères romantiques seront en joie à l’écoute de ce nouvel album qui offre des moments de franches réussites. THE EDEN HOUSE devient vraiment intéressant sur des titres comme ‘One Heart’, l’épique ‘12th Night’, des titres éthérés et mélodique en diable comme ‘The Ghost Of You’. 
Globalement sur ‘Songs For The Broken Ones’ les titres s’enchaînent sans déplaisir et sont pour la plupart réussis. ‘Ours Again’ durci légèrement le ton et accélère le rythme pour une titre entraînant. Les guitares rappellent parfois le déroulé de Pink Floyd. 
Il semble qu’avec ce troisième opus THE EDEN HOUSE ai trouvé sa vitesse de croisière et son propre équilibre. Cette livraison est d’un bon niveau et ravira autant les fans de musique goth que les amateurs de belles mélodies ciselées. Le groupe développe un style finalement assez rare pour accéder naturellement au statut de groupe phare.




ALISON MOYET  /  Other
[ cooking vinyl ]

Issue du groupe punk The Vicars alors qu’elle n’a que 18 ans, ALISON MOYET rejoint dès 1981 à l’âge de 20 ans Vince Clark débarqué de Depeche Mode pour le projet Yazoo qu’elle quittera deux ans plus tard pour débuter une carrière solo en dent de scie. Après deux albums à succès la jeune femme qui possède une voix sans pareil se perd dans des disques qui manquent parfois d’ampleur. Pourtant on la retrouve en 1996 au côté de Tricky pour son projet Nearly God et un morceau qui lui colle à la peau et véritable hommage à sa voix unique. Après 2010 on n’attend plus grand-chose d’ALISON MOYET qui est davantage associée à une artiste de variété qu’autre chose. 
Elle retrouve pourtant son compère Vince Clark pour une tournée triomphale de Yazoo en 2010 et trois ans plus tard surprend tout le monde avec ‘The Minutes’ un album qui mêle pop et électro, composé de mélodies de toute beauté et dominé par la voix chaude et velouté de l’artiste. Le succès est là et la tournée qui suivra en sera la preuve. C’est logiquement aujourd'hui la même équipe qui signe ce nouvel album, ‘Other’ paru en juin dernier. Beaucoup de belles choses souvent composées à quatre mains entre ALISON MOYET et le producteur et compositeur Guy Sigsworth. Envolées mélodiques entre synthétique et acoustique pour des titres qui prennent au tripe et envoûtent. Les points fort de ce neuvième album sont nombreux. Quelques faiblesses noyées dans une majorité de titres beaux et marquant. 
De quoi reconnaître le caractère essentiel d'une artiste comme ALISON MOYET, artiste qui compte, interprète de talent et auteur touchant. ‘Other’ gardera soyons en sûr une place de choix dans les sorties de 2017.






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