dimanche 6 janvier 2013

CHRONIQUE

NEW ORDER
Lost Sirens
(rhino 2013)


Mainte fois repoussé depuis un an pour des raisons contractuelles, ce 'Lost Sirens', témoignage des enregistrements de NEW ORDER, écartés de la session 'Waiting For The Siren's Call' de 2005, sort enfin via la branche américaine Rhino. 

La réaction première est positive, tant on est heureux de retrouver nos NO au grand complet sur une poignée de titres inédits. D'autant que ce long EP de huit titres s'ouvre sur l'efficace 'I'll Stay With You'. La suite avec 'Sugarcane' quoique sympathique, est moins probante et fleure un peu le fond de tiroir. Confirmation avec l'anecdotique 'Recoil' pourtant soutenue par la basse solide de Peter Hook. 'California Grass' semble mieux tenir la distance, tant dans sa mélodie que la ligne de chant de Sumner qui offre un morceau aérien, entêtant et de bonne facture. Le meilleur est à venir avec 'Hellbent' déjà dévoilé dans un mixe différent sur la dernière compilation rassemblant NEW ORDER et JOY DIVISION parue sous le nom de 'Total' en 2011. 'Hellbent' sonne classique dès les premières notes. La mélodie accroche, les arrangements sont parfait et la basse de Hook essentielle et porteuse. Du bon vrai NO. La dernière partie de 'Lost Sirens' est assez 'light' avec un 'Shake It Up' dance daté, suivi de 'I've Got a Feeling' aux accents blues rappelant les mauvais moments du duo Electronic que formaient jadis Bernard Sumner et l'ex-The Smiths, Johnny Marr. Fort heureusement, la conclusion est heureuse avec une 'I Told You So' très Velvetienne. Excellent passage 70's habitée et chamanique. 

Un bilan mitigé pour cette collection inespérée de titres qui auraient ne jamais pu voir le jour. Globalement, 'Lost Sirens' constitue un ensemble qu'il ne faut pas considérer comme un album mais bel est bien comme une compilation de titres qui en 2005 avaient été écartés par le groupe parce que jugés inadaptés ou trop faibles. Un disque réservé aux fans, qui fait plaisir mais qui ne ravi pas. Souhaitons que 'Lost Sirens' ne fasse pas office d'épitaphe pour un groupe qui mérite une fin plus grandiose qu'un lot de consolation.


FREUND.

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